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Aux XIIe et XIIIe siècles, Arras est une ville marchande très prospère. Sur la place des Héros que l’on appelle encore « Petit Marché » se dresse une halle aux draps. Cet âge d’or de la draperie ne dure qu’un temps. L’érosion de l’industrie du coton, de la laine et de la soie conduit la cité à s’orienter vers la commercialisation des produits agricoles, surtout des grains.
Au XVIIIe siècle, la Grand-Place abrite ainsi l’un des marchés aux grains les plus influents de France. Une influence dont bénéficie le territoire. Les portefaix de Dainville y détiennent le monopole du transport des marchandises et les maraîchers d’Achicourt y vendent des légumes de saison.
Si à l’époque, le marché sur les places fait la renommée de la ville, d’autres lieux accueillent des étals. La place Victor-Hugo a abrité des marchés aux bestiaux, la place du 33e a accueilli un marché aux poissons, un marché aux moutons était installé entre l’actuel Jardin Minelle et la rue Salengro, le cour de Verdun accueillait un marché aux chevaux et un marché aux chiens avait lieu quai du Rivage.